Le programme d’action défini par Nomadéis et ses partenaires comprend 6 principaux axes de travail :
BIOREV Tropics est soutenu et financé par la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIECCTE La Réunion) ainsi que le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES).
Laboratoire d’Ecologie Urbaine de La Réunion (LEU Réunion) : Fondé en 2003 par les architectes Antoine Perrau et Michel Reynaud, le Laboratoire d’Ecologie Urbaine porte son activité sur deux domaines : l’aménagement urbain et paysager, et la qualité environnementale du bâtiment et des projets d’aménagement. LEU Réunion regroupe une équipe d’une dizaine de collaborateurs impliqués dans le domaine de l’aménagement urbain et paysager, respectueux de l’environnement. Intervenant soit en études, soit en réalisation, le Laboratoire d’Ecologie Urbaine dispose d’une pratique diversifiée aussi bien en maîtrise d’oeuvre qu’en assistance à maîtrise d’ouvrage. Le paysage est une dimension fondamentale de son activité depuis plusieurs années.
BioBuild Concept : Fondé en 2015, BioBuild Concept accompagne le développement de projets dans le secteur de la construction durable. L’expertise du cabinet couvre les domaines de l’éco-construction, des matériaux de construction biosourcés, des matériaux innovants, et de l’économie circulaire. Composé d’une équipe multidisciplinaire et complémentaire, BioBuild Concept s’appuie sur l‘expérience reconnue de cette équipe dans de nombreux domaines comme l’industrie des matériaux de construction et la bio-industrie, les outils de réglementation et de normalisation de la construction, les évaluations techniques des matériaux, la formation professionnelle ou encore les stratégies de développement de filières.
L’île de La Réunion est engagée depuis plusieurs années dans une stratégie de développement de la filière « bâti tropical ». La pertinence de cette démarche est explicitée dans plusieurs rapports qui documentent de façon argumentée, illustrée et chiffrée les enjeux de la construction en milieu tropical humide, les contraintes propres au territoire réunionnais, les savoir-faire acquis par les acteurs locaux, les réalisations et les programmes en cours d’exécution.
Plusieurs démarches successives d’analyse économique et/ou environnementale du territoire convergent en faveur d’une stratégie de spécialisation, d’études de filières vertes, d’un potentiel à l’export des savoir-faire, etc. et ont permis de mettre en avant des enjeux techniques et économiques.
D’un point de vue technique, le territoire se concentre sur la mise en œuvre d’une stratégie bioclimatique permettant de s’adapter aux contraintes posées par sa situation géographique (aléas climatiques et naturels, confort thermique, indépendance, énergétique, etc.) via une réflexion sur l’orientation des bâtiments et la mise en œuvre de dispositifs permettant de lutter contre le rayonnement solaire et de favoriser la ventilation naturelle (incluant notamment le végétal vivant, intégré ou à proximité du bâti).
La question spécifique des matériaux utilisés dans la construction est abordée comme un champ de développement à explorer. Des initiatives ont été engagées, notamment en matière de développement de la connaissance (caractérisation des matériaux locaux) ou de production à des échelles artisanales ou semi-industrielles.
Toutefois, la structuration de filières de production de matériaux locaux pour la construction et leur appropriation par les entreprises de la maîtrise d’œuvre ne sont pas encore objectivés comme des facteurs clés de succès d’une filière bâti tropical dans son ensemble. A ce jour, malgré un réel volontarisme pour valoriser certaines ressources réunionnaises, la plupart des matériaux utilisés dans la construction demeurent importés.
D’un point de vue économique, les études réalisées ont permis de mieux connaitre et caractériser les métiers et emplois de la filière de la construction et les enjeux associés à son développement, notamment en matière de réglementation et de taille critique de marché.
Cependant, l’analyse de la chaine de valeur reste à consolider sur la question de l’approvisionnement en matériaux locaux (maillons « amont ») et sur les perspectives offertes par le développement d’une économie circulaire du bâtiment pour relever les défis liés à l’insularité du territoire (optimisation et valorisation des déchets de matériaux biosourcés et locaux aux différentes étapes de la chaine de valeur).
Télécharger les résultats bruts de l’enquête menée auprès des professionnels de la construction
>> Participation aux Assises des Outre-Mer :
Télécharger la contribution de Nomadéis aux Assises des Outre-Mer