Avec 90 stations thermales en activité pour 110 établissements thermaux, et près de 600 000 curistes ayant fréquenté les établissements thermaux en 2018, la France occupe aujourd’hui le troisième rang en Europe pour le thermalisme (Source : Conseil National des Etablissements Thermaux).
A l’interface de multiples enjeux et acteurs (santé, bien-être, tourisme, attractivité des territoires, etc.), le secteur économique du thermalisme est complexe.
Diverses études, ponctuelles ou récurrentes, publiques et privées, permettent d’ores et déjà de suivre l’activité des stations thermales à différentes échelles (locale, régionale ou nationale) et d’en estimer les retombées économiques notamment pour les territoires.
Néanmoins, la filière ne fait pas à ce jour l’objet d’une observation économique globale et régulière. L’enjeu est d’autant plus important qu’une publication de la Cour des Comptes (février 2019) met en lumière les difficultés économiques de certains établissements thermaux et appelle à un contrôle plus fin des investissements, ainsi qu’à la mise en œuvre de mesures visant à améliorer la rigueur du développement de l’activité thermale.
Pourtant, la filière fait preuve de dynamisme, en particulier dans le domaine de la recherche et de l’innovation (avec notamment des clusters spécialisés, comme par exemple en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes).
Dans ce cadre, en partenariat avec l’Association Nationale des Maires de Communes Thermales (ANMCT), le Conseil National des Etablissements Thermaux (CNETh) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), la Fédération Thermale et Climatique Française (FTCF) souhaite mettre en place et faire vivre un outil d’observation pérenne et dynamique de la filière thermale française sur une période de 6 ans (2020 – 2025) : l’Observatoire de l’économie des stations thermales.
Une analyse précise des données économiques relatives à l’activité thermale française, ainsi que leur suivi dans le temps, apparaissent nécessaires pour permettre d’objectiver au mieux l’impact socioéconomique et environnemental des activités.
La production et la diffusion périodique d’indicateurs sur le thermalisme doivent permettre de mieux faire connaître la filière du thermalisme, valoriser ses impacts et ses retombées multidimensionnelles selon une approche par cercles concentriques, et enfin soutenir son développement en fournissant les éléments nécessaires à la prise de décision.
In fine, l’analyse des données issues de l’Observatoire devra permettre de mieux comprendre les déterminants de la performance de la filière, mettre en perspective l’activité sur le moyen-long terme, et mettre en regard les coûts générés par le thermalisme avec ses bénéfices et retombées locales dans les territoires.
Il s’agit ainsi d’un engagement de long terme visant à mieux guider les acteurs économiques et les pouvoirs publics dans leur compréhension partagée des enjeux et des opportunités liés à l’activité de la filière thermale française, mais aussi d’identifier des actions pertinentes pour renforcer et pérenniser la création de valeur.
Par ailleurs, l’Observatoire contribuera à orienter les stratégies publiques et privées en matière d’investissement.
Le futur Observatoire fonctionnera donc comme un outil d’organisation et de suivi de l’information. Il contribuera à faire émerger une vision prospective et partagée de l’avenir de la filière, en identifiant des pistes d’actions collectives pour renforcer sa compétitivité et son attractivité.
Intervention de Nomadéis
En 2019, la Fédération Thermale et Climatique Française (FTCF), en partenariat avec les pouvoirs publics (Direction Générale des Entreprises et Caisse des Dépôts et Consignations notamment), a mandaté Nomadéis pour valider la faisabilité de ce projet d’Observatoire et pour déterminer les modalités de son mode de fonctionnement opérationnel.
En 2020, Nomadéis a remporté un second marché visant à créer cet Observatoire de l’économie des stations thermales, en déployant une méthode de recueil et de traitement de l’information sur-mesure, pendant une période de 6 ans.
L’Observatoire permettra de fournir à la fois des données quantitatives et qualitatives, en produisant des indicateurs aux échelles nationale, régionale et locale. La création de cet Observatoire constitue un projet collectif majeur, qui s’appuiera sur de nombreuses parties prenantes dont un réseau de correspondants locaux animé par Nomadéis.
Pour mener à bien cette nouvelle mission, Nomadéis s’appuiera sur :
Nomadéis accompagne déjà plusieurs fédérations professionnelles, parmi lesquelles : la Filière Automobile et Mobilités (PFA), France Bois Forêt (FBF), l’Union Sport et Cycle et l’Union nationale des Entreprises du Paysage (UNEP).
Nomadéis réalise par ailleurs différents observatoires, annuels (par exemple l’observatoire du cycle pour le compte de l’Union Sport et Cycle) ou ponctuels (par exemple l’observatoire des coûts de la rénovation énergétique pour la DREAL Grand Est).