Face aux enjeux environnementaux, énergétiques et climatiques, les « biens communs » connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt dans les discours scientifiques et politiques internationaux, questionnant les régimes de propriété et les modes de gestion des ressources naturelles.
En 2019, la forêt amazonienne, en proie à de violents incendies, se trouve à l’origine d’une émotion mondiale, et se voit qualifiée de « bien commun universel ». « Notre maison brûle » avait déclaré le Président Emmanuel Macron, reprenant les mots prononcés par Jacques Chirac lors du Sommet de la Terre en 2002, et rappelant les engagements du Mercosur en matière de lutte contre la déforestation. La forêt amazonienne était alors présentée comme un « bien public mondial », accordant à sa sauvegarde une valeur transnationale.
Le secteur de l’énergie ne fait pas exception à ces questionnements. Face à la surexploitation des ressources fossiles, à une augmentation de la demande et de la consommation énergétiques, et face aux enjeux du changement climatique, de nombreux acteurs questionnent la possibilité de développer des modes de production et de distribution inspirés des « communs » et tenant compte des spécificités des contextes locaux.
Les « biens communs » recouvrent un large panel « d’objets », allant des biens de subsistance aux connaissances et à l’énergie. Ils sont au cœur d’importants enjeux géopolitiques, économiques et sociaux.
De nouveaux modes de gestion sont explorés dans le cadre de différents projets, impliquant les communautés d’utilisateurs qui se dotent de leurs propres règles de gouvernance, avec pour objectif de concilier utilisation d’une part et protection des ressources d’autre part.
Ces nouveaux modes de gestion connaissent un regain d’intérêt dans différents milieux académiques, politiques et militants. Ils permettent d’articuler différemment les responsabilités des utilisateurs, des acteurs publics et des acteurs du marché pour préserver les « biens communs », ou « biens publics ».
La Direction de la recherche de EDF a mandaté Nomadéis pour conduire une étude exploratoire visant à apporter une meilleure compréhension de la notion de « biens communs » et de la manière dont elle s’applique selon les différents contextes culturels. L’étude porte notamment sur les aspects suivants :
Pour mener l’étude, Nomadéis procédera en trois étapes :
Les thématiques de l’accès aux ressources rares et aux services essentiels (eau, énergie, santé, mobilité, numérique…) et de la gouvernance partagée de ces ressources et des services associés constituent des axes importants du positionnement et des savoir-faire développés par Nomadéis depuis sa création en 2002.
Nomadéis a notamment réalisé plusieurs missions sur la thématique des Communs, pour le compte de l’Agence Française de Développement et du Dialogue of Civilizations Research Institute (DOC RI), par exemple :