Créée et portée par Nomadéis, la démarche pluriannuelle BATIFLUX vise à établir des diagnostics précis des perceptions, pratiques et attentes des acteurs de la chaîne de valeur du bâtiment en matière de construction durable.
Nomadéis a ainsi déjà mené trois études annuelles, soutenues par l’ADEME et les collectivités locales plusieurs territoires français, notamment dans le cadre des appels à projets (AAP) FILIDECHET.
Ces études inédites ont permis de recueillir des données concrètes et objectives sur les pratiques, perceptions et attentes de 1 200 professionnels (artisans, entreprises du bâtiment, architectes et maîtres d’ouvrage) :
Il ressort notamment de ces projets que même si les acteurs se déclarent sensibles aux enjeux d’économie circulaire, ils ne sont pas suffisamment engagés dans des pratiques vertueuses (gestion des déchets, achat de matériaux recyclés, écoconception, etc.).
Ces études ont aussi mis en lumière de nombreux freins et leviers propres à chaque maillon de la chaîne de valeur. En particulier, les prescripteurs de matériaux et les poseurs souhaitant s’impliquer davantage ont mis en exergue le rôle des distributeurs dans le stockage et la réintroduction de déchets dans les circuits de vente et la mise à disponibilité de produits issus de la valorisation (réutilisation et recyclage).
On observe donc une convergence entre les attentes des acteurs et celles du législateur (au travers de la loi TECV et le décret 2016-288). Dans ce contexte, Nomadéis a proposé d’appréhender les pratiques, perceptions et attentes des distributeurs du bâtiment vis-à-vis de la collecte des déchets de chantier rapportés par les artisans et la vente de matériaux valorisés.
Pour y parvenir, le projet BATIFLUX 4 a été structuré autour de 3 volets :
Les résultats de BATIFLUX 4 sont synthétisés dans un ensemble de supports :
Le modèle d’économie circulaire fait référence à un ensemble de pratiques qui permettent d’économiser les ressources naturelles et de réduire la production de déchets, notamment en remettant en circulation les produits ayant déjà eu un usage.
Le législateur français et européen promeut, ou impose, le recours progressifs à ces pratiques au travers de lois (Grenelles de l’Environnement, loi TECV de 2015, etc.) et de directives (Directive cadre UE sur les déchets de 2008 par exemple).
Ce modèle est particulièrement pertinent pour le secteur du Bâtiment qui représente près de 14 % de la production de déchets annuels en France, dont seulement 46 % sont actuellement valorisés (ADEME, 2020). Il existe donc un réel enjeu de développement de l’économie circulaire du bâtiment en France.
En particulier, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) de 2015 et son décret d’application n°2016-288 ont notamment pour but de permettre une meilleure captation des flux de déchets et d’augmenter la part de ces flux qui sont triés selon la norme 5 flux (Papier et carton, Métal, Verre, Plastique et Bois). En incitant les Commerces de gros de matériaux de construction (voir les distributeurs concernés ci-dessous) à reprendre les déchets de chantier qui :
Le Décret n° 2016-288 du 10 mars 2016, portant diverses dispositions d’adaptation et de simplification dans le domaine de la prévention et de la gestion des déchets, contraint donc les distributeurs de matériaux de construction, selon certains critères, à une reprise des déchets des professionnels du bâtiment. Ces critères sont les suivants :
Sont notamment concernés :