La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) connaît depuis 20 ans un développement de plus en plus marqué. Après l’action de plusieurs entreprises pionnières, la pression de la société civile (relayée notamment par les ONG) a conduit les Etats à légiférer, ce qui a constitué un puissant levier d’accélération, en particulier en France et en Europe.
En France, la gestion d’actifs responsables continue de gagner des parts de marché : l’intégration de critères ESG dans les stratégies d’investissement concerne aujourd’hui une part importante des encours (1.315 milliards d’Euros, soit plus d’un tiers des encours totaux selon Les Echos).
Loin de ralentir la tendance, la pandémie semble accentuer cette dynamique avec un renforcement de la prise de conscience générale par les acteurs de la communauté financière de l’importance des défis environnementaux et sociétaux pour les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, cotées ou non.
L’actualité vient confirmer ce constat : en mars 2021, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable en France a lancé une « coalition française de la finance à impact ». Portée par Finance for Tomorrow et Paris Europlace, avec pour objectif de donner un « avantage compétitif à la finance française qui doit être plus responsable, plus écologique et plus solidaire ». Des groupes de travail sont notamment mis en place pour créer des outils et des méthodes permettant de faire le lien entre intégration des critères ESG et finance à impact.
D’une manière générale, les dynamiques et réflexions à l’œuvre à l’échelle européenne (par exemple la croissance du marché des social bonds, les réflexions liées au développement du volet social de la taxonomie européenne, qui dépasserait les objectifs environnementaux pour intégrer des enjeux sociaux et sociétaux, etc.) et à l’échelle française (la loi PACTE, l’essor de l’Economie Sociale et Solidaire, l’impulsion donnée à la finance à impact, etc.) confirment la tendance globale d’un renforcement des engagements ESG des entreprises.
Alors que les enjeux environnementaux ont longtemps été au cœur des préoccupations en matière de RSE, une attention croissante est aujourd’hui portée aux enjeux sociaux et sociétaux. Les entreprises sont de plus en plus invitées à privilégier une approche globale et inclusive de la RSE, et notamment à prendre en compte les impacts de leurs activités sur les communautés locales et les territoires.
En ligne avec ces évolutions, EDF souhaite renforcer son engagement sur le volet sociétal de sa stratégie développement durable / RSE. Il s’agit ainsi en particulier de promouvoir la vision d’une transition écologique et énergétique qui soit également juste et solidaire. Dans ce sens, le groupe ambitionne de poursuivre ses efforts en matière de développement humain et de s’impliquer davantage dans des domaines tels que l’innovation sociale et l’ancrage territorial.
L’étude réalisée par Nomadéis a suivi la séquence méthodologique suivante :
Depuis sa création en 2002, Nomadéis a acquis une expertise reconnue des enjeux relatifs à la RSE et à la mesure de la performance durable des entreprises et des organisations. Les missions suivantes peuvent être citées à titre d’illustration (liste non exhaustive) :