Mobilité et transition écologique en outre-mer : l’ADEME Guadeloupe confie une étude socio-anthropologique à Nomadéis…

Objectif : mieux comprendre les usages et l’attachement à la voiture dans l’archipel, identifier des leviers d’action permettant de réduire l’autosolisme, développer le recours aux transports collectifs et aux modes actifs pour faciliter le passage à une mobilité décarbonée…

Contexte

Représentant 91 % des déplacements quotidiens, la voiture est aujourd’hui lemode de déplacement privilégié des Guadeloupéen(ne)s, qui affichent un réel attachement à la mobilité automobile (symbole de liberté et d’indépendance).

Cette situation fait néanmoins écho à plusieurs enjeux connexes de la transition écologique et énergétique dans l’archipel :

• Le secteur des transports est responsable de 30 % des émissions de CO2 (la Guadeloupe est le territoire français le plus émetteur, par personne et par kilomètre parcouru : 264 grammes de CO2 contre 130 grammes en moyenne dans les régions métropolitaines) ;
• Les carburants automobiles sont à l’origine de 67 % de la consommation d’énergie finale du territoire, contribuant de facto à sa dépendance énergétique.

Par ailleurs, dans un contexte économique difficile (taux de chômage de 24 %, tandis que 34 % de la population se situe en-dessous du seuil de pauvreté), les transports représentent aujourd’hui 20 % du budget des Guadeloupée(ne)s. Cette situation est à l’origine de tensions sociales, liées aux difficultés socioéconomiques rencontrées par de nombreux habitants de l’archipel, qui revendiquent une baisse du prix des biens de consommation de base et en particulier du carburant.

Plus généralement, les pratiques en matière de mobilité influencent la qualité de vie : congestion des réseaux routiers (multiplication par 2 ou 3 des temps de parcours aux heures de pointe), sécurité (la Guadeloupe est l’un des départements français les plus accidentogènes), pollution de l’air, etc.

Objectifs et approche méthodologique

Nomadéis a été mandaté par l’ADEME pour la réalisation d’une étude socio-anthropologique sur l’attachement à la voiture en Guadeloupe et les leviers de report modal.

Cette étude vise notamment à explorer et analyser les ressorts techniques, socioéconomiques et anthropologiques de l’attachement à la voiture sur le territoire, afin d’identifier des leviers d’action permettant de réduire l’autosolisme, de développer le recours aux transports collectifs et aux modes actifs et de faciliter la transition progressive vers une mobilité plus décarbonée.

• Dans un premier temps, Nomadéis réalisera un panorama de l’histoire de la mobilité et de la voiture individuelle en Guadeloupe, grâce à un état de l’art bibliographique et une série d’entretiens qualitatifs croisés auprès d’un panel d’acteurs et d’experts pluridisciplinaires.
• La deuxième phase de l’étude prévoit une enquête qualitative et quantitative auprès de la population guadeloupéenne. Cette enquête de terrain visera à mettre en lumière et caractériser les problématiques et enjeux économiques, sociaux, culturels et de sécurité associés à l’autosolisme.
• Enfin la troisième phase visera à élaborer des préconisations, à travailler sur des pistes d’argumentaires et des outils d’aide à la décision, en vue de la publication d’un livrable communicant destiné à diffuser les principales conclusions de l’étude.

Expertise et références connexes

Dans le champ de la mobilité durable, et plus généralement de la transition énergétique, écologique et solidaire du secteur, Nomadéis intervient régulièrement pour le compte de clients publics, privés et acteurs de l’économie sociale, parmi lesquels (liste non exhaustive) :

• Grands groupes français et internationaux (tels que Stellantis, ex-Groupe PSA, Michelin, Renault, Transdev, etc.) ;
• Grands groupes issus de secteurs connexes (tels que EDF, Enedis, Orange, etc.), participant au développement de nouvelles infrastructures et de nouveaux services de mobilité ;
• Fédérations et syndicats professionnels (par exemple la PFA – Plateforme automobile et mobilité, ou encore l’Union Sport et Cycle) ;
• Acteurs de l’économie sociale et solidaire, et plateformes multi-acteurs (comme le LMI – Laboratoire de la Mobilité Inclusive).

Nomadéis dispose par ailleurs d’une connaissance reconnue des enjeux liés à la transition écologique, énergétique et solidaire dans les Outre-mer :

• Conduite d’un projet relatif à la valorisation des filières locales et biosourcées pour la construction à La Réunion ;
• Conduite d’une mission de concertation et de dialogue sur les enjeux de la démocratie participative et d’éducation de la jeunesse à La Réunion ;
• Réalisation d’une étude relative à l’identification de filières locales pour la construction à Mayotte ;
• Elaboration d’un cadre stratégique relatif à la transition écologique et énergétique dans les zones non interconnectées au réseau continental, pour le compte d’EDF ;
• Réalisation d’un diagnostic de l’économie informelle à Mayotte, et élaboration d’une stratégie en vue de la formalisation des activités prometteuses.